Tribunes / Libération Par les Drs Bertrand Lebeau, Jean-Pierre Lhomme, Alain Morel, Christian Sueur et Marc Valleur Le 31 décembre 1970, dans l’indifférence festive générale du peuple français, quelques députés égarés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale votaient une loi d’exception qui, à ce jour, réglemente toujours le statut social et symbolique des usagers de […]
Cliquer pour continuer la lectureAuthor Archive: Libération
Gentilly : mères de toxicos, la catharsis du groupe
BANTMAN Béatrice À Gentilly, les parents parlent du cauchemar de la drogue. Pour y échapper. Quand elles parlent de leurs fils, ces femmes simples ont des mots de philosophe. «J’ai toujours confiance en toi, quand tu es Gilles», écrit Maria à son fils, pour lui montrer qu’elle sait bien qu’il n’est pas lui-même quand il […]
Cliquer pour continuer la lectureArrêter l’hécatombe des toxicomanes
Tribunes / Libération Daniel Defert C’est, aujourd’hui que le professeur Roger Henrion présente à Simone Veil, ministre des Affaires sociales, le rapport de la commission de réflexion sur la lutte contre la drogue et la toxicomanie. Après l’avis, très novateur, du Comité d’éthique qui avait estimé «que la classification drogues dures-drogues douces n’était pas pertinente», le […]
Cliquer pour continuer la lecture« Qui ne dit mot consent »
Les docteurs Clarisse BOISSEAU et Jean CARPENTIER, médecins généralistes, sont interdits d’exercer pour un mois, sur plainte (…) Médecins – généralistes, spécialistes et hospitaliers, nous considérons que les usagers de drogue sont des patients comme les autres et que la souffrance physique, psychique et sociale dans laquelle ils se trouvent, nous oblige à intervenir aussi bien dans l’urgence que dans la continuité des soins. Nous dénonçons l’hypocrisie d’un jugement qui sanctionne deux médecins qui ont agi en toute conscience. Des dizaines de médecins, en toute conscience aussi, les ont désormais rejoints.
Toxicomanie : la fin des libertaires
Tribunes / Libération Serge HEFEZ*, Face à la toxicomanie, le «système de soins français » s’est construit sur une série de ruptures (rupture avec le social, rupture avec le médical, rupture avec le judiciaire) qui sont aujourd’hui lourdes de conséquences. Les années 70 ont été marquées par une formidable effervescence de groupes, mouvements, comités d’action […]
Cliquer pour continuer la lectureVeil dope la lutte contre le sida chez les toxicomanes
François DEVINAT Premier objectif du ministère de la Santé: rendre plus accessibles les seringues neuves, afin d’empêcher la transmission du virus. Les pharmaciens ne seront ainsi plus les seuls à les distribuer. Et six cents place de distribution de méthadone ont été ajoutées au millier annoncé en septembre dernier. Détail du plan. Simone Veil, mère […]
Cliquer pour continuer la lectureDrogue et sida : les toxicos à demi-mots
Eric FAVEREAU États généraux : Ils étaient invités « à envahir l’espace public » ce week-end aux Etats généraux drogue et sida. Mais leur parole fut dificile : « La galère c’est pendant la drogue, mais aussi après. » Simone Veil ministre des Affaires sociales est venue hier aux États généraux drogue et sida, à […]
Cliquer pour continuer la lectureDroit de réponse – docteur Francis Curtet / Le retard français
Le retard français. L’article mis en cause est le compte rendu de l’étude de la sociologue Anne Coppel, parue aux éditions du Seuil. Ce travail tentait d’expliquer, pour la première fois, l’incroyable retard dans la prise de conscience collective de la diffusion du VIH chez les toxicomanes français et l’absence de mesures prises pour l’enrayer. Francis Curtet et la plupart des intervenants en toxicomanie y sont pris à partie pour leur incapacité à voir que devant le sida il y avait autre chose à faire que «de s’inscrire dans la dimension de la parole». En 1992, avec la complicité des spécialistes en toxicomanie, il y avait en France moins de 10 places de méthadone, mais plus de 50 000 toxicomanes séropositifs et plus de 10 000 toxicomanes, morts du sida.
Francis Curtet répond en estimant que «le réseau français a été efficace». Et s’appuie pour cela en comparant le désastre sanitaire français à celui de l’Italie ou de l’Espagne, les professionnels de ces pays ayant été encore plus réservés que les Français. On le lui concède volontiers : il y a eu pire. Tant mieux pour lui. Tant pis pour la vie des toxicomanes français, contaminés par le virus du sida cinq fois plus que les Britanniques, et dix fois plus que les Allemands. (E.F.)
Cliquer pour continuer la lectureEntre guerre à la drogue et légalisation : la réduction des risques
Anne Coppel, Tribunes / Libération Co-signataires : Bertrand Lebeau (Médecins du Monde), François-Xavier Colle (psychologue, spécialiste en toxicomanie), Patrick Aeberhard (Médecins du Monde) Jean Carpentier (Président du Réseau des Professionnels d’Ile de France pour les Soins aux Usagers de Drogue Texte repris dans « Face à la drogue : quelle politique ? » Chantal […]
Cliquer pour continuer la lectureDrogue : Kouchner préfère la prévention à l’anglaise
François DEVINAT, Libération, Société Londres, New York et Paris ont confronté leur expérience face à la toxicomanie. Le ministre français a vanté le modèle anglais qui, en facilitant la distribution de seringues et de méthadone, limite la propagation du sida chez les toxicomanes. Londres inflige-t-il à Paris un honteux Trafalgar dans la prévention de […]
Cliquer pour continuer la lectureDrogue : Kouchner préfère la prévention à l’anglaise
François DEVINAT Londres, New York et Paris ont confronté leur expérience face à la toxicomanie. Le ministre français a vanté le modèle anglais qui, en facilitant la distribution de seringues et de méthadone, limite la propagation du sida chez les toxicomanes. Londres inflige-t-il à Paris un honteux Trafalgar dans la prévention de la toxicomanie […]
Cliquer pour continuer la lectureUn nouveau réformateur social : le malade
Quatre éléments structurant la relation médecin/malade ont été bouleversés : la position de la mort, la révélation de l’intimité de la vie ont intensifié la relation émotionnelle, tandis que le partage du savoir médical, l’insertion du médecin dans un réseau de confrères à cause de la variation des manifestations et des thérapeutiques ont relativisé la relation technique. La relation clinique doit sans cesse se soutenir par une relation de parole et d’écoute. Le médecin doit connaître les représentations que le patient se fait de sa maladie pour savoir le degré d’acceptation et de fidélisation à la stratégie thérapeutique proposée.
Cliquer pour continuer la lecture