“ Pour faire reculer la prohibition, dire la vérité sur les drogues ne suffit pas…”

La réduction des risques est un territoire peuplé d’incorrigibles bavards. Pour pouvoir en placer une, Anne Coppel s’est décidée à écrire un ouvrage de synthèse, Peut-on civiliser les drogues ? (éd. La découverte). Anne Coppel est pour Asud ce que certains camarades appelaient un compagnon de route. Elle est d’abord une amie qui a suivi, […]

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Article de Mouvements sur : Peut-on civiliser les drogues ?

Revue MOUVEMENTS, rubrique Livres, n°25, janvier-février 2003.

Jean-François Laé, à propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ? De la guerre à la drogue à la réduction des risques.

Un toxicomane doit-il pouvoir protéger sa santé, a-t-il le droit de se soigner, même s’il est toxicomane ? Jusque vers 1995, cette question est restée totalement irrecevable. La figure du toxicomane qui se défonçait, s’attaquait à son corps et se détruisait lui-même, faisait écran à cette question de sant publique qui consiste à penser que, quelle que soit son usure ou sa folie, le corps doit pouvoir se soigner sans condition. Entamé, ébréché, incisé, démoli, même de sa propre faute, le corps en détresse doit pouvoir accéder à la santé publique, ou plus exactement, celle-ci doit accéder aux détresses les plus sévères, même jusque sous les plaintes de ceux « qui n’en valent pas la peine ».

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Article de Libération sur : Peut-on civiliser les drogues

Éric FAVEREAU, Libération, Rebonds, mardi 17 septembre 2002 À propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ?   L’histoire d’une prise de conscience. Toxicomanie : 
la 
révolution
 sanitaire On l’avait joliment surnommée « la fée méthadone », avec sa voix hésitante et sa longue silhouette. Dans le monde de la toxicomanie, Anne Coppel est […]

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Article SWAPS / Livre / Peut-on civiliser les drogues ?

par Pierre Poloméni. N°27, septembre-octobre 2002   Un livre sur « les drogues » dont on parle dès sa sortie, et dont les échos sont favorables que ce soit dans les centres, les associations, voire dans certaines administrations… Un livre écrit par Anne Coppel, qui n’est pas réputée être spécialiste du « consensus mou »… Autant de bonnes raisons […]

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Une nouvelle donne

Prologue

Les toxicomanes ont-ils le droit de vivre ?

Que la protection de la santé des usagers de drogues puisse être un objectif de la politique publique a longtemps été impensable. Pendant les années quatre-vingt, mortalité et morbidité sont l’objet d’une sorte de tabou. En 1993, overdoses sur la voie publique et sida font de la toxicomanie la première cause de mortalité des 18-34 ans en Ile-de-France. La prise de conscience de la réalité du risque sanitaire a été d’autant plus difficile que l’information était partielle. Pour reconnaître la catastrophe sanitaire et sociale, il a fallu, au-delà du débat idéologique, accepter de se confronter aux faits.

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Chapitre 1 / ALLER À LA RENCONTRE DES USAGERS DE DROGUES : POUR QUOI FAIRE ?

À chaque apparition de nouvelles consommations de drogues, des chercheurs et des praticiens sont allés sur le terrain au-devant des usagers: morphine des années 1880, héroïne dans les ghettos américains de la fin des années cinquante, « grande épidémie » à la fin des années soixante, épidémie de sida à partir du milieu des années […]

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Chapitre 2 / LES CAHIERS DE CONFIDENCES

Dès 1986-1987, les femmes de la rue Saint-Denis ont tenté d’imposer le préservatif pour faire face au sida, mais leur situation se dégrade, la concurrence devient sauvage, elles n’ont même pas la Sécurité sociale. Aux portes de Paris, la situation est pire encore, les femmes doivent travailler sans sécurité et sans hygiène. Dans le cadre […]

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Chapitre 3 / LE BUS DES FEMMES

1990, le Bus des femmes est la première action communautaire en direction des femmes prostituées. Un autobus anglais stationne chaque soir aux portes de Paris. L’équipe a été constituée de femmes relais, appartenant au milieu dans un objectif de « prévention par les pairs ». Rapidement, un premier problème se pose. La situation dramatique des […]

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Chapitre 4 / LA SERINGUE BRÛLE LES DOIGTS

Décembre 1988, trois projets expérimentaux d’échange de seringues sont annoncés, à Paris, Saint-Denis et Marseille. Ils peinent à trouver leurs clients. En 1992, seulement 3 780 seringues ont été distribuées dam les trois programmes contre 900 000 seringues annuelles à Amsterdam. Il faut changer les relations avec les usagers de drogues. EN DÉCEMBRE 1988, LE […]

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