Commentaire Sciences Sociales et Santé Volume 23, n° 1, mars 2005 À Nicole Ducros, du TIPI, qui a contribué à ma réflexion « Par quels processus un groupe d’acteurs hétéroclites parvient à redéfinir un problème public ? » s’interroge Gwenola Le Naour dans l’article consacré à la mise en œuvre de la politique publique […]
Cliquer pour continuer la lectureArticle-s : Anne Coppel
Good practice, good results. Maintenance treatment outcomes in France
Summary
In 2004, a public debate emerged on the misuse of, and trafficking in, prescribed drugs. Because of their positive outcomes, maintenance treatments were not officially questioned. A national evaluation showed that the decrease of 80% in fatal overdoses and of 67% in arrests for heroin use (1994-1999) were directly connected with treatment accessibility. This assessment resulted in a consensus among addiction and public health experts. These good results have not, however, been published by the mass media, and the general public still is unaware of them. Nor were the causes of these good results were not discussed among health professionals. They are not only due to the medications involved, but to good clinical practices. The first practitioners who started to prescribe maintenance treatment had followed extensive training, and were networking and building relationships of trust with their patients. Against the background of this public debate, a consensus conference on maintenance treatments organ- ized in 2004 recommended that the prescribing GPs should be better trained, and that they should be included in professional networks. Although these recommendations gave priority to the improvement of clinical practices, the authorities have decided to implement control measures over patients. These measures might make access to treatment more difficult, and they fail to sup- port the involvement of GPs and pharmacists. The effectiveness of substitution treatments could be affected.
Key Words: Maintenance treatment – Treatment accessibility – GPs training
Cliquer pour continuer la lectureLe panel citoyen « Mieux vivre à Stalingrad », L’expérience menée à Paris
« DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET RÉDUCTION DES RISQUES » COMMENT ASSOCIER LA POPULATION LOCALE À LA RÉSOLUTION DES PROBLÈMES D’UN QUARTIER ? 56e RENCONTRE DU CRIPS ÎLE-DE-FRANCE – 14 OCTOBRE 2004 LETTRE D’INFORMATION – N°73 DOUBLE INTERVENTION : BERNARD JOMIER ET ANNE COPPEL BERNARD JOMIER, ADJOINT AU MAIRE, CHARGÉ DE LA SANTÉ, MAIRIE DU […]
Cliquer pour continuer la lectureThe institutional and historical context of introduction of opioid replacement therapy in France, and the situation of France in this field compared to other comparable countries
Summary
The main characteristics of opioid replacement therapy in France are: 1) the large number of patients, almost 100,000 ; 2) the use of high-dose buprenorphine ; 3) about eight out of ten patients are treated by GPs. The development of opioid replacement therapy is both very recent (1995, Marketing Authorisation) and very rapid. Although cases of misuse have been observed (injection, resale on the black market), a national evaluation showed that development of these treat- ments has been accompanied by an improvement of health and social integration (80 % reduction of fatal overdoses, reduction of syringe sharing, 67% reduction of arrests for heroin use between 1994 and 1999 – see INVS, 2001). These good results are due to a large access to care and Good Clinical Practice by a majority of practitioners. On the basis of follow- up studies, about two-thirds of patients obtain a benefit from these treatments. An improvement of current results would require adaptation of the management of poorly stabilized patients, with a broader access to care, including easier access to methadone. Erratic practices must be controlled by publi- shing good clinical practice guidelines, training of practitioners and improvement of the quality of the relationship with patients.
Cliquer pour continuer la lecture« Dans quel contexte historique et institutionnel ont été mis en place les traitements de substitution en France et comment notre pays se situe-t-il par rapport aux pays comparables ? »
Conférence de consensus sur les traitements de substitution Revue Alcoologie addictologie Décembre 2004, Tome 26, supplément au n°4, pp. 17-26 En 1989, la DGS a commandé une étude sur le devenir des toxicomanes. Comment évaluer la mortalité des toxicomanes puisqu’il n’y a pas d’étude ou de recherche française? L’épidémiologue sollicité réunit les principales études […]
Cliquer pour continuer la lecturedrogues : risquer une question / Michel Foucault 1984-2004
Vacarme 29 / Automne
par Anne Coppel & Olivier Doubre
Toutes les interprétations de Foucault ne se valent pas : c’est affaire, non de vérité, mais de fécondité et de stratégie. Ainsi dans le débat sur la réduction des risques en matière de toxicomanie : la dénonciation de la médecine comme contrôle social, invoquée contre ceux-là mêmes qui se confrontent aux drogues, vient pétrifier le débat qu’elle fait mine d’ouvrir. Une autre lecture est cependant possible : celle d’un philosophe qui prenait, entre tous, le risque au sérieux, et pour qui le sens d’un dispositif social n’est jamais joué a priori.
Cliquer pour continuer la lectureUn panel citoyen sur les usages de la drogue (quartier de Stalingrad à Paris)
Cosmopolitiques, n°8, « Aimons la ville », Editions de l’aube
“ Halte au trafic du crack ! ”, “les dealers dehors ! ”, “ la police doit faire son travail ! ”. Ce tract du collectif anti-crack appelait les habitants à manifester ce mardi 18 septembre 2001 “ et tous les mardis soir jusqu’à la disparition du trafic de crack ” place Stalingrad à Paris. Bien sûr le trafic de crack n’a pas entièrement disparu de la place Stalingrad mais la présence policière, avec BAC et CRS, a été renforcée. Le trafic de crack y est aujourd’hui presque invisible – au contraire des quartiers avoisinants de la Goutte d’Or ou de la Chapelle. Aussi le collectif anti-crack, considérant que ses revendications principales avaient été entendues, s’est dissous en juin 2002. L’histoire aurait du s’arrêter là.
Cliquer pour continuer la lectureLes femmes et les drogues : nouveaux rapports sociaux de sexe et nouvelles formes de subjectivité
À deux reprises au cours de l’histoire, les femmes ont été associées aux drogues: entre dépendance et autonomie, ces consommations ont accompagné un changement de rôle. À la fin du XIXe, « les morphinées », figures de la Femme Fatale, incarnent la puissance maléfique des femmes ; c’ est là une figure traditionnelle mais elle participe de la conquête d’une individualité que leur refuse la division sexuelle des rôles. Dans les années 1920, la garçonne, figure de la Femme émancipée, revendique les mêmes plaisirs que les hommes ; elle aime l’aventure, la vitesse et la cocaïne. À la fin des années soixante, les drogues accompagnent l’expérimentation de nouvelles formes de la subjectivité, mais les femmes y jouent le rôle secondaire de partenaire. Les hommes par contre, s’emparent de qualités traditionnellement dévolues aux femmes, affectivité et soin de soi. La période actuelle est marquée par le retour de deux figures traditionnelles de la femme, la « Maman et la Putain. » Ces figures ont été réactualisées en partie par la menace du sida. Redoublement de la stigmatisation ou reconnaissance des droits de la Femme ? Ces deux logiques s’affrontent aujourd’hui. Donner aux femmes le moyen de choisir en termes de protection de leur santé comme plus largement en termes de choix de vie ou réprimer, telle est l’alternative.
Cliquer pour continuer la lectureDes usagers de drogue parlent aux usagers / post-face : Courrier toxique
Des lettres, le journal d’ASUD en a reçu dès sa création, venant de toutes les régions de France, parfois de plus loin encore, jusqu’aux prisons de Thaïlande ; je me souviens que Jean-René Dard qui a été un des présidents d’ASUD les avaient réunies dans un classeur ; il savait qu’elles étaient précieuses, qu’elles étaient le témoin de l’écho du journal, une sorte de thermomètre, la preuve écrite que le journal ne disait pas n’importe quoi, que les lecteurs s’y reconnaissent. Ces lettres me sont familières j’ai moi-même reçu des lettres comme ça, de prison ou d’ailleurs ; ce sont des voix que j’entends, parce que ces lettres là se lisent à voix haute.
Cliquer pour continuer la lecture« Drogues, parlons vrai »
Tribunes / Libération François-Xavier Colle * Anne Coppel ** Serge Hefez *** La Loi du 31 décembre 1970 fête ses trente ans. Triste jour. Un exemple parmi tant d’autres au hasard d’une actualité désormais banale. « Castelnau : les gendarmes traquent le hasch au lycée. Pendant près de trois heures, plusieurs dizaines d’élèves contrôlés ” Suit […]
Cliquer pour continuer la lectureFigures de femmes …
Le Courrier des Addictions, n°2, avril-mai juin 2004, pp. 54-58. Que les femmes aient un rapport spécifique aux drogues est une évidence qui, pourtant en France, reste très mal connue. Il aura fallu la menace du sida pour que s’ouvrent les premières actions pour la mère et l’enfant ainsi que pour les femmes prostituées. La […]
Cliquer pour continuer la lectureIntroduction au témoignage d’Anna
Comme nombre de ces premiers pionniers, elle a sans doute quelques difficultés à se réclamer d’une « politique de santé publique » ; la politique n’est pas sa tasse de thé et son action ne se limite pas à la santé. Peu importe ; Anna se reconnaît comme militante de la réduction des risques parce qu’elle se reconnaît sur ce qui est l’essentiel pour elle ; mais il ne faut pas attendre d’elle qu’elle récite la doctrine. Elle se défie du « pourquoi ? » pour se consacrer, à une question : « comment faire ? »
Cliquer pour continuer la lectureEnquête AFR « Réseau RDR français » – Projet européen « REZOLAT »
Les enjeux de l’institutionnalisation du dispositif nationale RDR Durée de l’enquête : Novembre 2003 – janvier 2004 Base : Listing de la DATIS Pour des raisons liées à l’histoire de l’AFR et au projet REZOLAT, cette enquête a été effectuée en deux temps par deux équipes totalement différentes : L’élaboration du questionnaire et sa passation […]
Cliquer pour continuer la lectureNote sur l’éducation à la santé et priorités de prévention ; objectifs à long terme /objectifs à court terme
THS, La Revue des Addictions volume V, n°20 Ces dernières années, la MILDT s’est attachée à mettre en place une politique de prévention cohérente et coordonnée. Cette politique était fondée sur un diagnostic des actions menées antérieurement, qui, “ malgré les engagements successifs, malgré les moyens mobilisés, malgré enfin la qualité de nombreuses actions […]
Cliquer pour continuer la lectureCritiques de livres : Peut-on civiliser les drogues ?
Lien Social | N° 678 | Numéro épuisé | Jacques Trémintin Peut-on civiliser les drogues ? ANNE COPPEL ÉD. LA DÉCOUVERTE, 2002, (384 P. ; 25 €) Diminution de 70 % de la consommation d’héroïne, réduction de 75 % de la mortalité liée à la contamination par le sida, de 80 % des overdoses mortelles […]
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