Dans une note intitulée « Cannabis : les effets ballons de la politique française », la Fondation Terra Nova pointe l’échec des gouvernements, de gauche et de droite, dans la lutte contre cette drogue illicite, inefficace et coûteuse.
Cliquer pour continuer la lectureMot clé : Prohibition
Cannabis : les effets ballons de la politique française
Terra Nova, Note Par Olivier Poulain, et Anne Coppel, Mario Lap, Victor Ippécourt.
Introduction :
NOTE
Le débat sur la politique du cannabis a été récemment relancé par Daniel Vaillant. L’ancien Ministre de l’Intérieur, aujourd’hui député maire du XVIIIe arrondissement de Paris, a obtenu auprès du groupe socialiste de l’Assemblée nationale l’ouverture d’un groupe de travail sur le sujet. Cette réflexion s’inscrit dans une révision plus globale des politiques publiques, qui a notamment lieu aux Etats-Unis, au Portugal, aux Pays-Bas ou en République Tchèque. L’hebdomadaire anglais The Economist consacrait au sujet un dossier complet au printemps dernier.
Pourtant, de nombreuses voix de gauche s’inquiètent en considérant que le simple fait de rouvrir ce débat pourrait avoir des conséquences très dommageables dans l’opinion. Les socialistes restent traumatisés par la campagne présidentielle de 2002 sur laquelle les commentateurs s’accordent à dire qu’ils furent en partie défaits sur le terrain de la sécurité. D’où la crainte que des positions visant à “dépénaliser”, “légaliser” ou “décriminaliser” la consommation de cette drogue ne soient instrumentalisées par la droite dans un procès en irresponsabilité.
La drogue, objet sociologique non identifié
à propos de Henri Bergeron, Sociologie de la drogue La Revue Internationale des Livres et des Idées. La recherche sociologique sur les drogues reste en France un domaine en friche. L’ouvrage d’Henri Bergeron présente l’intérêt d’introduire aux recherches fondatrices menées ailleurs sur la question, particulièrement dans le monde anglophone. Mais peut-on comprendre ces recherches et […]
Cliquer pour continuer la lectureRéduction des risques et prohibition : frères ennemis ou complices ?
Article Publié dans Asud Journal, n°40
À quoi sert la politique de réduction des risques (RdR) ? À protéger la santé de ceux qui consomment des drogues, tout en étant utile à leur entourage. Mais pour les partisans de la guerre à la drogue, tout ce qui peut aider les usagers de drogues est suspect : nous serions des défaitistes dans la guerre, des traîtres ou, pire encore, des prodrogues ! Inacceptable, donc !
Cliquer pour continuer la lecture[Drogues : sept ans d’hiver]
Entretien avec Anne Coppel, réalisé par Aude Lalande, revue Vacarme.
« Que se passe-t-il au juste sur le front des drogues ? Non pas la répétition figée d’une lutte entre États répressifs et associations antiprohibitionnistes, mais mille mouvements complexes, qu’une grille de lecture binaire ne permet pas de déchiffrer. Avancées et reculs, durcissements et concessions, expérimentations semi-clandestines et manifestations au grand jour : les enjeux politiques liés à l’usage de drogues ne se laissent pleinement saisir que si on en fait l’histoire avec précision. Anne Coppel est sociologue. C’est aussi une figure centrale du mouvement dit de « réduction des risques » qui depuis une vingtaine d’années creuse, sur la base de préoccupations sanitaires, des voies alternatives à la répression. Elle trace ici les lignes de cette histoire récente. »
Cliquer pour continuer la lecturePour la fin du cannabis hors-la-loi
Tribune publiée le 27 mai 2009
Extrait : » Ces mesures, difficiles à mettre en œuvre, ne pourraient résoudre qu’une part des problèmes mais c’est aller dans le bon sens. Le changement de la politique des drogues ne peut se faire que pas à pas, dans une démarche de réduction des risques. De nouveaux modes de gestion des drogues doivent être expérimentés en fonction des problèmes précis qui se posent sur le terrain. Le développement de ces expérimentations sera fonction des résultats obtenus. »
Cliquer pour continuer la lectureLa double face d’Olive, le psy des toxicos !
Article publié sur Asud Journal, n°49
Olievenstein s’est opposé bec et ongle à la réduction des risques et pourtant, « le psy des toxicos », « Olive » pour les intimes, a longtemps été le protecteur officiel des toxicomanes, s’élevant aussi bien contre la répression que contre « la médicalisation ». C’est d’ailleurs là où le bât blesse, où nous avons besoin de comprendre notre propre histoire. Des générations d’usagers se sont succédé à Marmottan, le centre de cure qu’il a créé, et nombreux ont été ceux qui ont vu en lui un allié, y compris dans la réduction des risques.
Cliquer pour continuer la lecture« écrire pour exister » – 1990 : lettres au ministère
Article publié dans Vacarme 46, hiver 2009 Janvier 1990, des cahiers circulent rue Saint-Denis, de beaux cahiers cartonnés, grand format, 21 x 29,7. Ingrid, Fathia, Dany, Malika, Lydia, chacune chargée d’un cahier, recueillent des lettres écrites par les femmes sur « la prévention, les actions à entreprendre ou toutes autres suggestions les concernant ». Documents associés : des lettres
Cliquer pour continuer la lectureL’échange de seringues en prison : leçons d’un examen complet des données et expériences internationales
Une publication du Réseau juridique canadien VIH/sida ©, adidas hambourg pas cher Deuxième édition 2006 Préparé par Rick Lines, Ralf Jürgens, Glenn Betteridge, ray ban aviator 3025 Heino Stöver, Dumitru Laticevschi, cheap air jordan Joachim Nelles L’injection de drogue, kyrie irving le VIH et le VHC sont épidémiques dans les prisons. La nécessité d’une réponse […]
Cliquer pour continuer la lectureL’exception française anti cannabis
TRIBUNE
LIBÉRATION
Anne COPPEL (Association française de réduction des risques),
Jean-Pierre GALLAND (Centre d’information et de recherche sur le cannabis)
Olivier POULAIN (Utopia).
Trente ans après « l’Appel du 18 joint », la France continue à pénaliser les fumeurs de joints et amplifie la répression.
Cliquer pour continuer la lectureCannabis : trente ans d’hypocrisie
Dossier Olivier Doubre Pour les trente ans de l’Appel du 18 joint, publié par « Libération » en 1976, les militants de la dépénalisation du cannabis ont rédigé un nouvel Appel, qui n’a pas recueilli les soutiens impressionnants de son prédécesseur. Retour sur trois décennies de (non-)débat sur l’usage de cannabis. Et confrontation de deux […]
Cliquer pour continuer la lectureLa réduction des risques liés à l’usage de drogues, Stratégie de changement des politiques de drogues ?
La réduction des risques liée à l’usage de drogues doit-elle être considérée comme un changement de la politique des drogues ou bien n’était-elle que la version sanitaire de la politique française des drogues ? Officiellement, c’est la continuité de la politique qui est revendiquée ; programmes d’échange de seringues, “ boutiques ” qui accueillent les usagers de drogues sans exiger qu’ils soient sevrés ou même testing des drogues de synthèse dans les raves et free-parties ont été ajoutés au dispositif existant au titre de la prévention du sida. Quant aux traitements de substitution, ils ont acquis le statut de traitement de la dépendance
Cliquer pour continuer la lectureLettre ouverte aux Délégués de la dix-huitième session de la Commision sur les Drogues Narcotiques (CND)
En cette année où l’UNODC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) préside l’exécutif du programme joint des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA), nous tenons à manifester notre inquiétude quant aux efforts que font les Etats-Unis afin de contraindre l’UNODC à retirer son soutien aux échanges de seringues, à la […]
Cliquer pour continuer la lectureGood practice, good results. Maintenance treatment outcomes in France
Summary
In 2004, a public debate emerged on the misuse of, and trafficking in, prescribed drugs. Because of their positive outcomes, maintenance treatments were not officially questioned. A national evaluation showed that the decrease of 80% in fatal overdoses and of 67% in arrests for heroin use (1994-1999) were directly connected with treatment accessibility. This assessment resulted in a consensus among addiction and public health experts. These good results have not, however, been published by the mass media, and the general public still is unaware of them. Nor were the causes of these good results were not discussed among health professionals. They are not only due to the medications involved, but to good clinical practices. The first practitioners who started to prescribe maintenance treatment had followed extensive training, and were networking and building relationships of trust with their patients. Against the background of this public debate, a consensus conference on maintenance treatments organ- ized in 2004 recommended that the prescribing GPs should be better trained, and that they should be included in professional networks. Although these recommendations gave priority to the improvement of clinical practices, the authorities have decided to implement control measures over patients. These measures might make access to treatment more difficult, and they fail to sup- port the involvement of GPs and pharmacists. The effectiveness of substitution treatments could be affected.
Key Words: Maintenance treatment – Treatment accessibility – GPs training
Cliquer pour continuer la lectureThe institutional and historical context of introduction of opioid replacement therapy in France, and the situation of France in this field compared to other comparable countries
Summary
The main characteristics of opioid replacement therapy in France are: 1) the large number of patients, almost 100,000 ; 2) the use of high-dose buprenorphine ; 3) about eight out of ten patients are treated by GPs. The development of opioid replacement therapy is both very recent (1995, Marketing Authorisation) and very rapid. Although cases of misuse have been observed (injection, resale on the black market), a national evaluation showed that development of these treat- ments has been accompanied by an improvement of health and social integration (80 % reduction of fatal overdoses, reduction of syringe sharing, 67% reduction of arrests for heroin use between 1994 and 1999 – see INVS, 2001). These good results are due to a large access to care and Good Clinical Practice by a majority of practitioners. On the basis of follow- up studies, about two-thirds of patients obtain a benefit from these treatments. An improvement of current results would require adaptation of the management of poorly stabilized patients, with a broader access to care, including easier access to methadone. Erratic practices must be controlled by publi- shing good clinical practice guidelines, training of practitioners and improvement of the quality of the relationship with patients.
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