à propos de Henri Bergeron, Sociologie de la drogue La Revue Internationale des Livres et des Idées. La recherche sociologique sur les drogues reste en France un domaine en friche. L’ouvrage d’Henri Bergeron présente l’intérêt d’introduire aux recherches fondatrices menées ailleurs sur la question, particulièrement dans le monde anglophone. Mais peut-on comprendre ces recherches et […]
Cliquer pour continuer la lectureDocuments : Sélection d’articles par dates
TOUS LES THÈMES
Entre les lignes, recherches anthropologiques sur l’usage
Samuel Friedman est d’abord à l’origine du développement de l’autosupport en ayant montré, avec Don Des Jarlais, que le message de prévention se transmet d’usager à usager. Les associations d’usagers, expliqua-t-il, permettraient de relayer l’information, comme le faisaient déjà les associations d’homosexuels. La prévention du sida pouvait être fondée sur le même principe pour tous […]
Cliquer pour continuer la lectureRéduction des risques et prohibition : frères ennemis ou complices ?
Article Publié dans Asud Journal, n°40
À quoi sert la politique de réduction des risques (RdR) ? À protéger la santé de ceux qui consomment des drogues, tout en étant utile à leur entourage. Mais pour les partisans de la guerre à la drogue, tout ce qui peut aider les usagers de drogues est suspect : nous serions des défaitistes dans la guerre, des traîtres ou, pire encore, des prodrogues ! Inacceptable, donc !
Cliquer pour continuer la lecture[Drogues : sept ans d’hiver]
Entretien avec Anne Coppel, réalisé par Aude Lalande, revue Vacarme.
« Que se passe-t-il au juste sur le front des drogues ? Non pas la répétition figée d’une lutte entre États répressifs et associations antiprohibitionnistes, mais mille mouvements complexes, qu’une grille de lecture binaire ne permet pas de déchiffrer. Avancées et reculs, durcissements et concessions, expérimentations semi-clandestines et manifestations au grand jour : les enjeux politiques liés à l’usage de drogues ne se laissent pleinement saisir que si on en fait l’histoire avec précision. Anne Coppel est sociologue. C’est aussi une figure centrale du mouvement dit de « réduction des risques » qui depuis une vingtaine d’années creuse, sur la base de préoccupations sanitaires, des voies alternatives à la répression. Elle trace ici les lignes de cette histoire récente. »
Cliquer pour continuer la lectureFaire la fête : rite de passage, mode de vie ou échappatoire ?
Le courrier des addictions, n°3 Vol 10, septembre 2008
Les débordements en tous genres des « jeunes », des charivari d’autrefois, aux teufs d’aujourd’hui, en passant par les excès des Sioux, les violences des Blousons Noirs, les défonces des Hells Angels, ou de certains night-clubeurs ou teufers de nos week-ends, ont toujours suscité peurs, fantasmes, rejets. Et suscité diverses et divergentes explications et analyses, compréhension parfois, répressions souvent… Mais il faut bien que jeunesse se passe, elle qui s’est fait définitivement son trou comme une catégorie sociale autonome. Et c’est en son sein que la consommation de drogues illicites, comportement déviant plutôt que délinquant, est devenue un des symptômes de « la crise d’adolescence ». Le concept de « comportement à risque », qui s’est imposé au cours des années 1990, en a rendu plus rigoureux les contours. Concept épidémiologique qui se veut purement objectif, justifié par les indicateurs quantitatifs de la santé publique, il comporte différents « paragraphes », « les comportements à risque ». Avec lui, le discours n’est plus seulement moral : il se veut fondé par la science, celle des chiffres et des neurotransmetteurs. Mais au-delà de la connaissance, scientifique ou non, du phénomène, reste « la vraie réalité » de la fête et de ses enjeux : en l’absence de perspective d’intégration, elle n’est pas seulement un lieu et un espace-temps pour se « vider la tête », un défouloir nécessaire face aux pressions sociales. Elle peut devenir un mode de vie qui s’affirme comme alternatif. Les logiques de dissidence s’affrontent à celles d’intégration. Redoubler les processus d’exclusion ou favoriser l’intégration des jeunes, tels sont les enjeux de la réaction sociale face aux pratiques festives. (R.A.)
Cliquer pour continuer la lectureGuide pour les élus locaux / FESU / Usage de drogues, services de 1ères lignes et politiques locales
Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (FESU), Programme Démocratie, Villes & Drogues, février 2008
Parmi les différents niveaux institutionnels, les villes sont en première ligne pour répondre au phénomène de la consommation des drogues. Les autorités locales ont la responsabilité de coordonner les actions des différents acteurs locaux impliqués dans le domaine des drogues : acteurs de la prévention, de la réduction des risques et du soin, services sociaux, associations d’auto-support et de santé communautaire,
forces de police, justice, associations de résidents, gérants de discothèques, organisateurs de soirées…
Afin d’échanger leurs pratiques concernant les réponses locales et intégrées en matière de drogues, des villes européennes, alliées à des réseaux européens de la société civile, ont créé le réseau Démocratie, Villes et Drogues (Democracy, Cities & Drugs – DC&D).
Consommation de stimulants et jeunes des cités – Nouvelles représentations, nouvelles pratiques
Actualité et dossier en santé publique (ADSP),
Revue trimestrielle du Haut Conseil
de la santé publique, n°59
Que sait-on de la consommation de stimulants, notamment de la cocaïne, dans les cités ?
Une enquête, auprès de jeunes de la banlieue parisienne, vient documenter le sujet et donne des pistes pour les actions de prévention des risques à mener.
Cliquer pour continuer la lectureEnquête exploratoire portant sur la consommation de stimulants auprès des jeunes habitants des cités de la région parisienne
LE CONTEXTE DE L’ENQUÊTE
En 2005, la Direction Générale de la Santé a commandité une étude visant à explorer les modalités de consommation de stimulants par des jeunes âgés de 16 à 25 ans et habitant dans les cités de la région parisienne. La nécessité de cette enquête exploratoire repose sur plusieurs constats, présentés ci-dessous.
Cliquer pour continuer la lectureEGUZKILORE / Maria Luisa CESONI : « Les politiques en matière de consommation de drogues illicites à l’ère de la mondialisation »
Les drogues semblent représenter un cas précoce de mondialisation. Le cadre juridique global a engendré des effets économiques et logistiques. Les droits des consommateurs de drogues sont limités dans deux domaines fondamentaux : juridique et socio-économique. Le fait de pénaliser l’usage solitaire et volontaire par une personne majeure porte atteinte à plusieurs libertés fondamentales. Les politiques de réduction des risques, qui apparaissent après la diffusion du SIDA, viennent changer en partie cette situation.
Cliquer pour continuer la lectureLa réduction des risques liés à l’usage de drogues, Stratégie de changement des politiques de drogues ?
La réduction des risques liée à l’usage de drogues doit-elle être considérée comme un changement de la politique des drogues ou bien n’était-elle que la version sanitaire de la politique française des drogues ? Officiellement, c’est la continuité de la politique qui est revendiquée ; programmes d’échange de seringues, “ boutiques ” qui accueillent les usagers de drogues sans exiger qu’ils soient sevrés ou même testing des drogues de synthèse dans les raves et free-parties ont été ajoutés au dispositif existant au titre de la prévention du sida. Quant aux traitements de substitution, ils ont acquis le statut de traitement de la dépendance
Cliquer pour continuer la lectureDe l’usager de drogues à l’usager des services socio-sanitaires : l’action de proximité face aux logiques de services
Commentaire Sciences Sociales et Santé Volume 23, n° 1, mars 2005 À Nicole Ducros, du TIPI, qui a contribué à ma réflexion « Par quels processus un groupe d’acteurs hétéroclites parvient à redéfinir un problème public ? » s’interroge Gwenola Le Naour dans l’article consacré à la mise en œuvre de la politique publique […]
Cliquer pour continuer la lectureLe panel citoyen « Mieux vivre à Stalingrad », L’expérience menée à Paris
« DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET RÉDUCTION DES RISQUES » COMMENT ASSOCIER LA POPULATION LOCALE À LA RÉSOLUTION DES PROBLÈMES D’UN QUARTIER ? 56e RENCONTRE DU CRIPS ÎLE-DE-FRANCE – 14 OCTOBRE 2004 LETTRE D’INFORMATION – N°73 DOUBLE INTERVENTION : BERNARD JOMIER ET ANNE COPPEL BERNARD JOMIER, ADJOINT AU MAIRE, CHARGÉ DE LA SANTÉ, MAIRIE DU […]
Cliquer pour continuer la lecture« Dans quel contexte historique et institutionnel ont été mis en place les traitements de substitution en France et comment notre pays se situe-t-il par rapport aux pays comparables ? »
Conférence de consensus sur les traitements de substitution Revue Alcoologie addictologie Décembre 2004, Tome 26, supplément au n°4, pp. 17-26 En 1989, la DGS a commandé une étude sur le devenir des toxicomanes. Comment évaluer la mortalité des toxicomanes puisqu’il n’y a pas d’étude ou de recherche française? L’épidémiologue sollicité réunit les principales études […]
Cliquer pour continuer la lectureUn panel citoyen sur les usages de la drogue (quartier de Stalingrad à Paris)
Cosmopolitiques, n°8, « Aimons la ville », Editions de l’aube
“ Halte au trafic du crack ! ”, “les dealers dehors ! ”, “ la police doit faire son travail ! ”. Ce tract du collectif anti-crack appelait les habitants à manifester ce mardi 18 septembre 2001 “ et tous les mardis soir jusqu’à la disparition du trafic de crack ” place Stalingrad à Paris. Bien sûr le trafic de crack n’a pas entièrement disparu de la place Stalingrad mais la présence policière, avec BAC et CRS, a été renforcée. Le trafic de crack y est aujourd’hui presque invisible – au contraire des quartiers avoisinants de la Goutte d’Or ou de la Chapelle. Aussi le collectif anti-crack, considérant que ses revendications principales avaient été entendues, s’est dissous en juin 2002. L’histoire aurait du s’arrêter là.
Cliquer pour continuer la lectureLes femmes et les drogues : nouveaux rapports sociaux de sexe et nouvelles formes de subjectivité
À deux reprises au cours de l’histoire, les femmes ont été associées aux drogues: entre dépendance et autonomie, ces consommations ont accompagné un changement de rôle. À la fin du XIXe, « les morphinées », figures de la Femme Fatale, incarnent la puissance maléfique des femmes ; c’ est là une figure traditionnelle mais elle participe de la conquête d’une individualité que leur refuse la division sexuelle des rôles. Dans les années 1920, la garçonne, figure de la Femme émancipée, revendique les mêmes plaisirs que les hommes ; elle aime l’aventure, la vitesse et la cocaïne. À la fin des années soixante, les drogues accompagnent l’expérimentation de nouvelles formes de la subjectivité, mais les femmes y jouent le rôle secondaire de partenaire. Les hommes par contre, s’emparent de qualités traditionnellement dévolues aux femmes, affectivité et soin de soi. La période actuelle est marquée par le retour de deux figures traditionnelles de la femme, la « Maman et la Putain. » Ces figures ont été réactualisées en partie par la menace du sida. Redoublement de la stigmatisation ou reconnaissance des droits de la Femme ? Ces deux logiques s’affrontent aujourd’hui. Donner aux femmes le moyen de choisir en termes de protection de leur santé comme plus largement en termes de choix de vie ou réprimer, telle est l’alternative.
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