Drogues : arrêtez d’arrêter les usagers.

TRIBUNE – LIBÉRATION

ANNE COPPEL
PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE RÉDUCTION DES RISQUES LIÉS À L’USAGE DE DROGUES (AFR).

Il y a d’autres priorités que d’interpeller les simples consommateurs de cannabis.

Chaque année depuis 1995, le nombre des usagers de drogues interpellés augmente tandis que le nombre des trafiquants diminue, et il s’agit à 80% d’affaires de cannabis (contre 60% en 1995). L’interpellation des usagers de cannabis, est-ce là la priorité des services répressifs ?

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Drogue: Kouchner lève le tabou sur la loi de 1970.

FAVEREAU ERIC Rubrique Vous Les Rencontres sur la toxicomanie ont demandé l’abrogation du texte pénalisant l’usage.   Surtout ne pas en parler. C’était le maître mot, au départ, des Rencontres nationales sur l’abus des drogues et la toxicomanie, qui se sont tenues ce week-end au ministère de la Santé. «Surtout éviter de se laisser enfermer dans le piège, entre partisans […]

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Le Toxico, acteur de santé publique

FRANÇOIS DEVINAT Libération, Rubrique Vous   La huitième Conférence internationale pour la réduction des risques chez les toxicomanes qui se tient à Paris a confirmé le rôle majeur que peuvent jouer les groupes d’usagers de drogues dans l’espace sanitaire. Anglais, Allemands, Hollandais, Français, engagés dans le mouvement de self-help provoqué par l’épidémie de sida, ont […]

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Toxicomanie : l’État sur la sellette. Le manque de volonté politique rend la situation française critique

  DEVINAT FRANÇOIS Libération, pages France   La France a-t-elle encore une politique crédible de lutte contre la toxicomanie? La question se pose, alors que le gouvernement Chirac instruit sans désemparer le procès des Pays-Bas qualifiés de «narco-État» par le sénateur RPR Paul Masson. Pour les médecins et psychiatres confrontés à la toxicomanie, force est […]

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Les intervenants en toxicomanie, le sida et la réduction des risques

  “Vivre avec les drogues”, Communications n°166, Le Seuil, pp 75-108, 1996 Dans l’intervention auprès des toxicomanes, nous sommes à un tournant. Après trois années de débat, très centré sur les traitements de substitution, l’étau français se desserre. Notre pays reste, en matière de lutte contre la drogue, le plus répressif d’Europe (1) mais la […]

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Toxicomanie : deux rapports nécessaires

Transcriptases, numéro 34 Revue critique de l’actualité scientifique internationale sur le VIH et les virus des hépatites Le travail de la commission Henrion rejoindra-t-il le «cimetière de papiers» où beaucoup de rapports achèvent leur carrière ? C’est, en tout cas, un travail de fond qui mérite d’être lu par tous ceux qui s’intéressent aux politiques […]

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Citation et Recherche en cours

Clarisse et Jean, « ravaudeurs de toxicos »

SANS qu’ils l’aient jamais cherché, la toxicomanie est venue à eux, depuis la rue. Avec la douleur de leurs patients, douleurs du corps et de la tête mêlées, les docteurs Clarisse Boisseau et Jean Carpentier ont dû tâtonner, inventer dans l’isolement de leur cabinet de généralistes. Certains de leurs confrères, si peu confraternels, les appellent […]

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Limiter la casse / Rapport d’activité 1993 / 1994

Les 4 et 5 juin 1994, « Limiter la Casse » organisait les Etats Généraux drogues et sida. Tel était l’objectif essentiel que s’était fixé notre collectif associatif. Cette idée fut lancée pour la première fois plus d’un an auparavant, exactement le 25 mars 1993.

Nous étions alors peu nombreux, avec le soutien de quelques associations, à refuser la résignation devant l’ampleur de l’épidémie à VIH chez les usagers de drogues. Par delà cette manifestation de visibilité, l’objectif essentiel était pour nous de promouvoir, développer et diversifier les outils de la réduction des risques liés à l’usage de drogues:

Un sentiment d’urgence nous animait.

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« Qui ne dit mot consent »

   Les docteurs Clarisse BOISSEAU et Jean CARPENTIER, médecins généralistes, sont interdits d’exercer pour un mois, sur plainte (…) Médecins – généralistes, spécialistes et hospitaliers, nous considérons que les usagers de drogue sont des patients comme les autres et que la souffrance physique, psychique et sociale dans laquelle ils se trouvent, nous oblige à intervenir aussi bien dans l’urgence que dans la continuité des soins. Nous dénonçons l’hypocrisie d’un jugement qui sanctionne deux médecins qui ont agi en toute conscience. Des dizaines de médecins, en toute conscience aussi, les ont désormais rejoints.

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Une alternative à la guerre à la drogue : les politiques de réduction des risques

Intervention pour l’A.F.N.U. publiée dans « L’ONU et la drogue » Mario BETTATI, Ed. A. Pedone Association Française pour les Nations Unies, 39-44, 1995   Le bilan de la guerre à la drogue, stratégie internationale dans laquelle les Nations Unies se sont engagées depuis le début des années soixante, est lourd. La guerre – et […]

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Toxicomanie : la fin des libertaires

Tribunes / Libération Serge HEFEZ*, Face à la toxicomanie, le «système de soins français » s’est construit sur une série de ruptures (rupture avec le social, rupture avec le médical, rupture avec le judiciaire) qui sont aujourd’hui lourdes de conséquences. Les années 70 ont été marquées par une formidable effervescence de groupes, mouvements, comités d’action […]

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Droit de réponse – docteur Francis Curtet / Le retard français

Le retard français. L’article mis en cause est le compte rendu de l’étude de la sociologue Anne Coppel, parue aux éditions du Seuil. Ce travail tentait d’expliquer, pour la première fois, l’incroyable retard dans la prise de conscience collective de la diffusion du VIH chez les toxicomanes français et l’absence de mesures prises pour l’enrayer. Francis Curtet et la plupart des intervenants en toxicomanie y sont pris à partie pour leur incapacité à voir que devant le sida il y avait autre chose à faire que «de s’inscrire dans la dimension de la parole». En 1992, avec la complicité des spécialistes en toxicomanie, il y avait en France moins de 10 places de méthadone, mais plus de 50 000 toxicomanes séropositifs et plus de 10 000 toxicomanes, morts du sida.

Francis Curtet répond en estimant que «le réseau français a été efficace». Et s’appuie pour cela en comparant le désastre sanitaire français à celui de l’Italie ou de l’Espagne, les professionnels de ces pays ayant été encore plus réservés que les Français. On le lui concède volontiers : il y a eu pire. Tant mieux pour lui. Tant pis pour la vie des toxicomanes français, contaminés par le virus du sida cinq fois plus que les Britanniques, et dix fois plus que les Allemands. (E.F.)

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