Cahiers médico-sociaux n°38, 1994, pp. 143-152 Résumé L’auteur nous montre a travers l’analyse de la situation française tant du point de vue historique qu’actuel comment la politique de réduction des risques peut s’avérer extrêmement difficile à mettre en œuvre. En France domine une représentation des toxicomanes où alternent délinquance et modèle psychanalytique ne laissant pas […]
Cliquer pour continuer la lectureTag Archives: Santé publique
Peut-on soigner les toxicomanes ? Les enseignements de l’histoire
Toxicomanie, Hépatite, Sida Jean Marie Guffens (sous la direction de) Éd. Les Empêcheurs de tourner en rond, 1994, pp. 43-48. CLIQUEZ ICI POUR VOIR LE SOMMAIRE DU THS n°1 Des années 1880 où les médecins diagnostiquent une nouvelle maladie, «morphinisme» puis « morphinomanie » au début du XXe siècle, différents traitements sont expérimentés, tout […]
Cliquer pour continuer la lectureStratégies collectives et prévention de l’infection par le VIH chez les toxicomanes
en résumé :
En matière de toxicomanie, la politique de hié- rarchisation des risques, plaçant la prévention du sida comme objectif prioritaire, paraît aujourd’hui incontournable même si l’objectif de désin- toxication doit être poursuivi avec un élar- gissement de l’offre de soins. Plusieurs études indiquent que les toxicomanes modifient leurs comportements face à l’épidémie, qu’il s’agisse de l’usage de drogues ou de sexualité, principalement grâce aux groupes de pairs. Les stratégies collectives peuvent être regroupées en deux catégories : les actions portant sur les déter- minants ou les conditions dans lesquelles la drogue est utilisée (accès au matériel d’injection, prescription de produits de substitution) ; les actions collectives menées au sein des groupes de toxicomanes par des membres de ces groupes (système de relais et d’entraide sur le modèle des organisations homosexuelles). Pour ces deux catégories un certain nombre d’expériences, en France et à l’étranger, sont présentées. L’efficacité de la politique de réduction des risques reste à évaluer. Même si la plupart des expériences ont prouvé leur utilité dans le cadre de la prévention du sida, aucune d’entre elles ne peut prétendre à elle seule contrôler l’épidémie. De nombreux obstacles demeurent pour développer cette nouvelle conception de l’intervention auprès des toxicomanes.
Réduction des risques : de la seringue à la sexualité
La conférence au pied du mur, Berlin 7-11 juin 1993 Le Journal du Sida, n°54-55, sept.-oct. 1993, pp. 82-86. La baisse de l’incidence du VIH chez les toxicomanes, relevée dans plusieurs villes, prouve que la politique de réduction du risque est efficace. Raison de plus pour développer l’effort en la matière, en n’oubliant pas […]
Cliquer pour continuer la lectureLe collectif « Limiter la casse » : Présentation et histoire en annexe de Peut-on civiliser les drogues ?
EN COMPLÉMENT : Texte d’Anne Coppel dans Asud Journal, publié en décembre 2020 Histoire et présentation en annexe du livre : Peut-on civiliser les drogues ? (2002) La première réunion de Limiter la casse s’est tenue le 25 mars 1993 à Paris. Neuf associations avaient été invitées, mais ce collectif était d’abord un collectif […]
Cliquer pour continuer la lectureDrogue : Kouchner préfère la prévention à l’anglaise
François DEVINAT, Libération, Société Londres, New York et Paris ont confronté leur expérience face à la toxicomanie. Le ministre français a vanté le modèle anglais qui, en facilitant la distribution de seringues et de méthadone, limite la propagation du sida chez les toxicomanes. Londres inflige-t-il à Paris un honteux Trafalgar dans la prévention de […]
Cliquer pour continuer la lectureLe repère du toxicomane
Un groupe de médecins lance un appel à la mobilisation des généralistes face au problème de la toxicomanie. En 1992, il n’existe guère de famille qui soit épargnée par la toxicomanie.
Cliquer pour continuer la lectureUne première : la place reconnue de l’auto-support des usagers de drogues
Il aura fallu attendre la Conférence d’Amsterdam pour que l’auto-support soit reconnu et trouve sa place parmi les outils de réduction des risques de transmission du VIH, en 1992… Cet article est un compte rendu d’Abdalla Toufik sur la situation, les espoirs et les doutes à ce moment charnière.
Cliquer pour continuer la lectureTranscriptases – n°6 : La nécessité d’une approche qualitative et diversifiée
Menée auprès de 172 programmes délivrant de la méthadone à 34 000 patients, cette enquête représentative fournit quelques outils d’évaluation des programmes méthadone aux Etats-Unis et mérite une discussion approfondie. L’interprétation des résultats exige d’expliciter le cadre de l’enquête, c’est-à-dire de poser les questions suivantes : – quelles questions se posent les chercheurs, dans quel […]
Cliquer pour continuer la lectureProstitution et santé publique / Recherche – Action / OMS
RECHERCHE-ACTION WHO COLLABORATING CENTRE ON AIDS CENTRE COLLABORATEUR O.M.S. SUR LE SIDA INSTITUT DE MÉDECINE ET D’ÉPIDÉMIOLOGIE AFRICAINES ET TROPICALES (FONDATION Léon MBA) RÉDIGÉ PAR : Anne Coppel, Lydia Braggiotti, Isabelle de Vincenzi, Sylvie Besson, Rosemary Ancelle, Jean-Baptiste Brunet 1. PRESENTATION DU PROJET 1.1. Les objectifs de la recherche-action Le projet a pour […]
Cliquer pour continuer la lectureRECHERCHE / ACTION : « Pour une mobilisation communautaire face au défi de la drogue » (1989)
Centre Pierre Nicole, 1989
Cliquer pour continuer la lectureUn nouveau réformateur social : le malade
Quatre éléments structurant la relation médecin/malade ont été bouleversés : la position de la mort, la révélation de l’intimité de la vie ont intensifié la relation émotionnelle, tandis que le partage du savoir médical, l’insertion du médecin dans un réseau de confrères à cause de la variation des manifestations et des thérapeutiques ont relativisé la relation technique. La relation clinique doit sans cesse se soutenir par une relation de parole et d’écoute. Le médecin doit connaître les représentations que le patient se fait de sa maladie pour savoir le degré d’acceptation et de fidélisation à la stratégie thérapeutique proposée.
Cliquer pour continuer la lectureChapitre 2 : Au temps de l’opium presque innocent
LES premières toxicomanies d’Occident, à l’âge classique, sont toujours médicales, souvent euphoriques, et presque innocentes. Les engouements pour l’opium résultent d’une double quête : alléger les souffrances du corps et remédier aux maux sociaux. Aristocrates et bourgeois s’administrent en potion, en lavement, en injection ou en cataplasme les mirifiques préparations opiacées. Les traités de […]
Cliquer pour continuer la lectureChapitre 6 : La curiosité des savants et la recherche des esthètes
LA drogue est souvent exotique. L’exotisme du XVIIIe siècle, celui de Bougainville, de La Condamine, de Cook, de La Pérouse, fascine comme un miroir. Au XIXe , il séduit et inquiète. En octobre 1800, au beau milieu de l’expédition d’Egypte, un musulman ivre de cannabis tente de poignarder Bonaparte. Le jeune général prend un arrêté, […]
Cliquer pour continuer la lectureChapitre 11 : Les combattants de l’hygiène
LA lutte contre les drogues prend place, à la fin du siècle, dans le grand combat pour l’Etat-Providence, qu’engage la Troisième République (1). Partout en Europe, un nouveau modèle de contrôle des substances toxiques s’ébauche ou se parfait. Autrefois, la religion et la morale étaient les ultimes recours. Désormais, l’époque est positive : une approche […]
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