Les politiques de lutte contre la drogue : le tournant de la réduction des risques liés à l’usage de drogues

Publié dans Les Cahiers de l’Actif, n°310-311, mars-avril 2002   Échanges de seringues, méthadone, boutiques où les usagers de drogues sont accueillis avec sandwich, douches et infirmières soignant plaies et abcès ou encore testing dans les raves et free-parties pour identifier la présence de l’ecstasy, finalement, la France s’est mise à l’heure européenne. Et pourquoi […]

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Santé publique, réduction des risques et politique européenne des drogues

Toxicomanie à l’aube du 3ème millénaire, une approche globale, THS 4 France Europe Éditions Livres, 1999, pp. 27-34. L’Europe présente-t-elle des caractéristiques qui lui sont propres et qui permettraient d’envisager la construction d’une politique commune ? La particularité des politiques de drogues est qu’il s’agit de politiques inscrites dans un cadre international. Les conventions internationales […]

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Drogues : arrêtez d’arrêter les usagers.

TRIBUNE – LIBÉRATION

ANNE COPPEL
PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE RÉDUCTION DES RISQUES LIÉS À L’USAGE DE DROGUES (AFR).

Il y a d’autres priorités que d’interpeller les simples consommateurs de cannabis.

Chaque année depuis 1995, le nombre des usagers de drogues interpellés augmente tandis que le nombre des trafiquants diminue, et il s’agit à 80% d’affaires de cannabis (contre 60% en 1995). L’interpellation des usagers de cannabis, est-ce là la priorité des services répressifs ?

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Drogue: Kouchner lève le tabou sur la loi de 1970.

FAVEREAU ERIC Rubrique Vous Les Rencontres sur la toxicomanie ont demandé l’abrogation du texte pénalisant l’usage.   Surtout ne pas en parler. C’était le maître mot, au départ, des Rencontres nationales sur l’abus des drogues et la toxicomanie, qui se sont tenues ce week-end au ministère de la Santé. «Surtout éviter de se laisser enfermer dans le piège, entre partisans […]

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Traitements de substitution. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Colloque International Toxicomanie, Hépatites, sida (THS), 1997. Les traitements de substitution ont connu une histoire aussi mouvementée que la toxicomanie elle-même. La recherche d’un produit de substitution, de la cocaïne à l’héroïne, accompagne à la fin du XIXème siècle, la conceptualisation de la toxicomanie comme maladie. Enthousiasmes et désillusions se succèdent, mais cette alternance a […]

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Le Toxico, acteur de santé publique

FRANÇOIS DEVINAT Libération, Rubrique Vous   La huitième Conférence internationale pour la réduction des risques chez les toxicomanes qui se tient à Paris a confirmé le rôle majeur que peuvent jouer les groupes d’usagers de drogues dans l’espace sanitaire. Anglais, Allemands, Hollandais, Français, engagés dans le mouvement de self-help provoqué par l’épidémie de sida, ont […]

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Toxicomanies : de la répression à la prévention

TRIBUNE – LIBÉRATION

PATRICK AEBERHARD,
ANNE COPPEL
VALÈRE ROGISSART

La France déclare la guerre aux Pays-Bas. Sans vouloir même connaître leur politique en matière de toxicomanie, on proclame qu’ils ont échoué ; on les accuse de nous corrompre et de nous envahir; d’attirer notre jeunesse dans leurs « supermarchés de la drogue » et d’organiser le narcotourisme.

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Toxicomanie : l’État sur la sellette. Le manque de volonté politique rend la situation française critique

  DEVINAT FRANÇOIS Libération, pages France   La France a-t-elle encore une politique crédible de lutte contre la toxicomanie? La question se pose, alors que le gouvernement Chirac instruit sans désemparer le procès des Pays-Bas qualifiés de «narco-État» par le sénateur RPR Paul Masson. Pour les médecins et psychiatres confrontés à la toxicomanie, force est […]

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drogues et droits de l’Homme

Dans sa déclaration du 22 mars 1996, le Comité central de la Ligue des droits de l’Homme demande une révision de la loi du 31 décembre 1970. La législation actuellement en vigueur repose sur la loi du 31 décembre 1970 « relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et à la répression du trafic […]

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Toxicomanie, droit et citoyenneté

Tribunes / Libération Par les Drs Bertrand Lebeau, Jean-Pierre Lhomme, Alain Morel, Christian Sueur et Marc Valleur   Le 31 décembre 1970, dans l’indifférence festive générale du peuple français, quelques députés égarés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale votaient une loi d’exception qui, à ce jour, réglemente toujours le statut social et symbolique des usagers de […]

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« Qui ne dit mot consent »

   Les docteurs Clarisse BOISSEAU et Jean CARPENTIER, médecins généralistes, sont interdits d’exercer pour un mois, sur plainte (…) Médecins – généralistes, spécialistes et hospitaliers, nous considérons que les usagers de drogue sont des patients comme les autres et que la souffrance physique, psychique et sociale dans laquelle ils se trouvent, nous oblige à intervenir aussi bien dans l’urgence que dans la continuité des soins. Nous dénonçons l’hypocrisie d’un jugement qui sanctionne deux médecins qui ont agi en toute conscience. Des dizaines de médecins, en toute conscience aussi, les ont désormais rejoints.

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Drogues, Toxicomanie et Action humanitaire

Médecine Humanitaire, Lebas J.- Veber F. – Brücker G. (Dir.)

Chapitre 8, Bertrand LEBEAU, Anne COPPEL

Médecine-Sciences (Coll.), éd. Flammarion, 1994, pp. 55-58

À première vue, il peut sembler paradoxal de consacrer un chapitre d’un traité de médecine humanitaire à la réduction des risques en matière de drogues. Pourtant rien n’illustre mieux les rapports entre santé publique, droits de l’homme et devoir d’ingérence humanitaire que la réduction des risques. Partout ce nouveau paradigme de prévention et de soins aux usagers de drogues a été et reste un combat malgré l’accumulation, chaque jour plus convaincante, des résultats obtenus. Au centre de ce modèle: le concept de vulnérabilité (1). Ce sont les populations les plus vulnérables, usagers de drogues, prostitué( e )s, prisonniers, SDF, minorités ethniques qui sont devenues, partout dans le monde, les premières victimes des nouveaux fléaux sanitaires : virus des hépatites, VIH, tuberculose, etc. De ce point de vue, les usagers de drogues, et plus précisément ceux qui les consomment par voie injectable (2), sont dans une situation particulièrement critique : criminalisés, socialement marginalisés, ils ont été et continuent largement à être les sacrifiés de la prévention et du soin. Le lourd. tribut qu’ils paient au SIDA en témoigne tragiquement.

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