« Qui ne dit mot consent »

   Les docteurs Clarisse BOISSEAU et Jean CARPENTIER, médecins généralistes, sont interdits d’exercer pour un mois, sur plainte (…) Médecins – généralistes, spécialistes et hospitaliers, nous considérons que les usagers de drogue sont des patients comme les autres et que la souffrance physique, psychique et sociale dans laquelle ils se trouvent, nous oblige à intervenir aussi bien dans l’urgence que dans la continuité des soins. Nous dénonçons l’hypocrisie d’un jugement qui sanctionne deux médecins qui ont agi en toute conscience. Des dizaines de médecins, en toute conscience aussi, les ont désormais rejoints.

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Toxicomanie : la fin des libertaires

Tribunes / Libération Serge HEFEZ*, Face à la toxicomanie, le «système de soins français » s’est construit sur une série de ruptures (rupture avec le social, rupture avec le médical, rupture avec le judiciaire) qui sont aujourd’hui lourdes de conséquences. Les années 70 ont été marquées par une formidable effervescence de groupes, mouvements, comités d’action […]

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Droit de réponse – docteur Francis Curtet / Le retard français

Le retard français. L’article mis en cause est le compte rendu de l’étude de la sociologue Anne Coppel, parue aux éditions du Seuil. Ce travail tentait d’expliquer, pour la première fois, l’incroyable retard dans la prise de conscience collective de la diffusion du VIH chez les toxicomanes français et l’absence de mesures prises pour l’enrayer. Francis Curtet et la plupart des intervenants en toxicomanie y sont pris à partie pour leur incapacité à voir que devant le sida il y avait autre chose à faire que «de s’inscrire dans la dimension de la parole». En 1992, avec la complicité des spécialistes en toxicomanie, il y avait en France moins de 10 places de méthadone, mais plus de 50 000 toxicomanes séropositifs et plus de 10 000 toxicomanes, morts du sida.

Francis Curtet répond en estimant que «le réseau français a été efficace». Et s’appuie pour cela en comparant le désastre sanitaire français à celui de l’Italie ou de l’Espagne, les professionnels de ces pays ayant été encore plus réservés que les Français. On le lui concède volontiers : il y a eu pire. Tant mieux pour lui. Tant pis pour la vie des toxicomanes français, contaminés par le virus du sida cinq fois plus que les Britanniques, et dix fois plus que les Allemands. (E.F.)

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Drogues : état d’urgence

Point de vue – KOUCHNER BERNARD, ancien ministre de la Santé SUR certains sujets, la France fait l’autruche, tête sous l’aile, et n’écoute pas ce qui se dit ailleurs! Il en va ainsi de la toxicomanie: drogues douces et drogues dures confondues. Concernant les premières, le tribunal de Valenciennes a fait preuve, le 28 septembre, […]

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Entre guerre à la drogue et légalisation : la réduction des risques

  Anne Coppel, Tribunes / Libération Co-signataires : Bertrand Lebeau (Médecins du Monde), François-Xavier Colle (psychologue, spécialiste en toxicomanie), Patrick Aeberhard (Médecins du Monde) Jean Carpentier (Président du Réseau des Professionnels d’Ile de France pour les Soins aux Usagers de Drogue Texte repris dans « Face à la drogue : quelle politique ? » Chantal […]

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Fermeté contre la drogue – Le ministre de l’intérieur ne veut pas changer la loi de 1970

POINT DE VUE QUILÈS PAUL   Il arrive dans la vie politique que l’on caricature la position de l’adversaire, quitte à la dénaturer. Je n’ai jamais apprécié cette démarche, parce qu’elle nuit au débat, véritable fondement de la démocratie. Il n’est rien, selon moi, qui ne puisse faire l’objet d’une réflexion collective. Cette volonté, qui […]

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Entre droit, morale et politique

 EHRENBERG ALAIN Débats « Débats Drogue »   DANS un domaine aussi surchargé de peurs et de confusion que celui des drogues, le plan proposé par Paul Quilès et le préfet Broussard est absurde et n’aura que des conséquences négatives. Il pousse jusqu’à la caricature l’indigence de la réflexion et de l’action politique en France. […]

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Deux ou trois choses que je sais d’eux…

Francis CURTET, Point de vue LE débat sur la légalisation de la drogue se durcit. Après des juristes et des économistes, ce sont des médecins qui souhaitent que les généralistes puissent soigner les toxicomanes par la prescription de stupéfiants (le Monde du 9 septembre). Et, peu à peu, le doute s’installe dans le public… Et […]

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Toxicomanie : les médecins, docteurs ou fournisseurs ?

Docteurs  Alain Morel (président de l’ANIT); Michel Hautefeuille (centre Imagine, Val d’Oise) ; Philippe Binder (président de l’Association nationale généraliste et toxicomanies) ; Jacques Afchain (généraliste). Rubrique Points de vue, Le Monde Le Monde du 9 septembre 1992 s’est fait l’écho des réflexions d’un groupe de personnes – dans un article intitulé : « Le repère du […]

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Un nouveau réformateur social : le malade

Quatre éléments structurant la relation médecin/malade ont été bouleversés : la position de la mort, la révélation de l’intimité de la vie ont intensifié la relation émotionnelle, tandis que le partage du savoir médical, l’insertion du médecin dans un réseau de confrères à cause de la variation des manifestations et des thérapeutiques ont relativisé la relation technique. La relation clinique doit sans cesse se soutenir par une relation de parole et d’écoute. Le médecin doit connaître les représentations que le patient se fait de sa maladie pour savoir le degré d’acceptation et de fidélisation à la stratégie thérapeutique proposée.

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